Que m'arrive t'il? [Chris]

Il sentait qu’on lui appuyait sur le ventre. Il comprenait qu’il avait fini l’opération, qu’il était entrain de suturer la plaie. La drogue qui coulait dans ses veines allait donc se dissiper et le ramener à la conscience. Il ne voulait pas ! Il était contre cette idée ! Il était bien ici, avec Tanya. Il resta à genoux, dans l’herbe humide sous un soleil caché par les nuages gris. Il leva la tête vers elle pour lui dire qu’il fallait qu’elle s’occupe des autres hybrides. Ça seul réponse fut qu’ils s’en chargeraient. Mais elle lui confirma qu’elle viendrait. Elle lui dit qu’il n’avait pas à être traité comme ça. Chris fit un faible sourire et baissa la tête. Il avait toujours vécu comme ça, il n’avait jamais connu autre chose que la violence et la torture. Il pouvait certes imaginer la vie à l’extérieur mais ce n’était que des rêves, des songes et des présomptions. Il ne regretté par de ne plus voir un levé de soleil, puisqu’il n’en avait jamais vu. Il ne connaissait pas la fraicheur de l’eau au petit matin. Il n’avait jamais vu la rosée dans la forêt, ni la cohue au marché le Lundi. Toutes ces petites choses qui font la vie lui étaient inconnues. Pour lui, les petits plaisir de la vie c’était de voir le visage de Sara lui sourire. C’était de voir un garde avoir peur en voyant Aaron, Phil et lui arrivaient. Bref, Chris perdit son sourire puis elle s’approcha de lui. Elle s’accroupit et s’avança de nouveau.

Chris ne comprit pas ce qui lui arrivait ensuite. Il sentit les lèvres du vampire sur les siennes. Une vague de chaleur entra en lui. Une onde de choc frappa son corps. Un élan de bonheur et de plénitude s’installa pendant cette fraction de seconde. Il ferma les yeux apprécient comme il se doit ce doux baiser. Il ne dura qu’un instant mais pour lui ce fut des années. Des années de bonheur perdu !

-Je viendrai Chris...

Chris ouvrit les yeux et se senti alors si triste. Qu’elle retire ses lèvres lui brisa le cœur. Il y avait tellement de sentiment en lui qu’il ne savait plus où donner de la tête. Entre la joie et la tristesse. Entre la peur et la gaité. Il était si troublé qu’il resta le visage levé, la tête tourné vers Tanya et les bras inerte le long du corps. Il plongea ses yeux bleus et inspira profondément.

Tanya…Pourquoi…Ce..ce baiser…C’est si…Merci…

Chris n’avait pas quitté des yeux la blonde en face de lui. Il sentait qu’elle était déboussolée. Il ne comprenait pas plus ce qui lui arrivait. Il sentait en lui une flamme s’allumé et lui réchauffé le cœur. Il aurait voulut que cela dure encore quelques minutes, encore un peu de bonheur dans ce monde de tourment. Il voulait s’approché d’elle, se blottir dans ses bras, fermer les yeux et s’imaginé loin de sa cellule dans ce champs avec elle. Elle ouvrit la bouche pour dire qu’elle était égoïste, qu’elle en avait besoin. Il fronça les sourcils, se demandant pourquoi elle pouvait avoir besoin d’un baiser. Il baissa la tête et ferma les yeux.

Je vois….
Il resta silencieux à genoux, les bras posaient sur ses jambes et ses cheveux tombant un peu devant sur son front. Il n’osait plus bouger, de peur qu’elle disparaisse dés qu’il se sentir mieux. Il ne voulait pas quitter cette vision mais pourtant il le fallait. Il sentait de plus en plus la violente douleur de ventre. Il sentait de mieux en mieux l’odeur de la prison, l’humidité et les cries des gardes. Il commençait à sentir les baffes et les coups. Il serra les dents puis leva la tête quand elle dit

Je n'aurai pas du ça se fait pas...

Chris posa une main à terre et s’avança de sorte d’être prés de Tanya. Il inclina la tête et souffla sur une mèche devant le beau visage du vampire. Il déposa alors un autre baiser sur ses lèvres. Il profita de cet instant pour passer sa main dans le dos de la jeune fille. Bien entendu tout était virtuel mais c’était si doux. C’était peut être l’imagination de Chris mais il sentait son cœur battre de plus en plus fort. Mais tout se fini en une fraction de seconde, il senti clairement qu’on le trainer sur le sol. Il était de retour dans la réalité. Il huma l’air et se mordit les lèvres en sentant comme un parfume de sous bois avec une pointe de framboise. Il sourit alors que les gardes le maltraité. Quel était le sentiment qui bruler au fond de lui ? Il n’oublierait jamais cette femme.